La Faune et le Vent

Le vent acrimonieux, d’un portau
Passant, multiforme!

Dans le jardin de rêves,
Renaissant des foulards, —

Fébrile et méprisant, hélas, il presse
La paroi au ciel, où se choc
Auprès des hymnes
— Oublie mages, exaltante forme -

Odeurs suspendus, pour
Respirer sous les voiles!

Vers les ombres vagabondes,
Frémissements des mondes
Souchés dans le parfum!

S’il pleut, sanglot secret,
Leres présents, atomique!

  • Stéphane Mallarmé